En 1643, le cirier Claude Trudon s’établit dans une échoppe du quartier Saint Roch et fournit les paroisses et les particuliers. Un siècle plus tard, Jérôme Trudon rachète la Manufacture royale des cires à Antony réputée pour ses bougies en cire d’abeille blanche qui éclairent la cour de France. Napoléon 1^er scelle la réputation de Trudon en offrant à son fils – l’Aiglon – un cierge orné de pièces d’or à son effigie.

Le cierge camée « marquise » fut créé en hommage à Madame de Pompadour, mécène des arts et des lettres, qui avait remis au goût du jour l’art du camée au 18^e siècle. Pour le 400^e anniversaire de la naissance de Molière, la Comédie-Française convient avec le cirier Trudon de créer un cierge « camée » à son effigie. Façonné et coloré à la main dans les ateliers normands de Trudon, chaque cierge reçoit un « camée » Molière en paraffine reproduit à partir du buste sculpté par Jean Antoine Houdon.

La Troupe de Molière faisait régulièrement appel à Maison Trudon pour ses commandes de bougies blanches. Retrouvé dans les archives de la bibliothèque de la Comédie-Française, un document daté du 31 mars 1764 atteste que Trudon père et fils avaient fourni plusieurs cierges aux Comédiens-Français ordinaires du Roi pour les lampes de la tragédie d’Olympie, de Voltaire. Il est paraphé par plusieurs sociétaires dont Mademoiselle Clairon, Mademoiselle Dumesnil, Le Kain ou encore Préville.

La collection exclusive de Trudon pour la Comédie-Française, se compose de quatre cierges de tailles différentes et aux couleurs chatoyantes frappés d’un camée à l’effigie de Molière. Un emballage spécial fut créé pour cette « lumineuse » collaboration !